Le BARF (Biologically Appropriate Raw Food), ou alimentation crue biologiquement appropriée, se base sur une proportion précise de viandes crues, d’os charnus, d’abats, et d’un faible pourcentage de végétaux (principalement pour les chiens). Selon l’AFVAC (Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie), le BARF, une fois bien équilibré et adapté individuellement, favorise la santé bucco-dentaire, un pelage brillant et une meilleure vitalité [source : afvac.com].
L’équilibre est crucial, chaque ingrédient ayant une place et une fonction spécifique.
La quantité journalière de BARF pour un chien s’évalue généralement entre 2 % et 3 % du poids corporel. Cette règle sert de point de départ, à affiner selon l’âge, l’activité physique et l’état physiologique de l’animal :
Chez le chat, la ration oscille autour de 2 à 3 % du poids corporel, avec des ajustements pour les chats stérilisés, âgés ou très actifs. Les chats étant hypersensibles aux variations, les modifications doivent être progressives et surveillées.
| Poids de l’animal (kg) | Chien adulte sédentaire (2 %) | Chien adulte actif (3 %) | Chat adulte (2,5 %) |
|---|---|---|---|
| 3 kg | 60 g | 90 g | 75 g |
| 5 kg | 100 g | 150 g | 125 g |
| 10 kg | 200 g | 300 g | — |
| 20 kg | 400 g | 600 g | — |
| 30 kg | 600 g | 900 g | — |
Ce tableau sert de point de repère. Les quantités doivent être modulées (dans une certaine limite) selon l’évolution du poids, le niveau d’activité physique, la race et l’âge de l’animal.
Les chiots et les chatons grandissent vite : leurs besoins énergétiques sont bien supérieurs à ceux des adultes (jusqu’à 10 % de leur poids par jour, à adapter en fonction de l’appétit, de la race et du rythme de croissance). Les repas sont alors fractionnés en 3 à 4 portions quotidiennes pour limiter les troubles digestifs et assurer un apport constant en nutriments.
Un suivi régulier du poids (hebdomadaire) est conseillé chez les jeunes animaux pour ajuster rapidement la ration.
La stérilisation s’accompagne fréquemment d’une baisse du métabolisme de base de 20 à 30 % selon les études vétérinaires (source : Université de Gand). Il est donc conseillé de démarrer à 2 % du poids, en baissant si une prise de poids est constatée, tout en surveillant l’état corporel.
Au-delà de la quantité totale, la composition joue un rôle fondamental. Les proportions les plus recommandées par les vétérinaires nutritionnistes sont les suivantes :
Il est conseillé de varier les sources de protéines animales (poulet, canard, bœuf, agneau, lapin…), pour assurer une couverture complète en acides aminés et micronutriments, et limiter le risque d’intolérances ou d’allergies alimentaires.
Le chat, strictement carnivore, doit recevoir une ration riche en protéines animales et matières grasses, sans excès de glucides ni légumes : la plupart des experts s’accordent sur une ration composée de 95 % de produits animaux, incluant une forte proportion d’abats (25 % de la ration totale peut provenir d’abats, y compris le foie, très riche en vitamine A).
Le contrôle régulier du poids est la clé pour affiner la ration quotidienne. Il est conseillé :
Un poids qui stagne ou qui augmente/très diminue rapidement doit vous inciter à consulter un vétérinaire compétent en nutrition animale avant de modifier les rations de façon importante. Un animal trop maigre ou trop gras est exposé à des troubles de santé, quelle que soit la qualité de l’alimentation.
Ajuster la ration au BARF est avant tout question d’observation et d’empathie envers son animal. Même une formule précise mérite d’être recalibrée pour répondre au plus juste aux spécificités de chaque chien ou chat. Nourrir au BARF, ce n’est pas copier-coller un calcul, c’est accompagner son compagnon dans la durée, en cherchant l’équilibre entre besoins nutritionnels et bien-être.